EXPLICATION DU RISQUE ACTIONS : BAISSES, VOLATILITÉ ET BIAIS
Un guide complet des risques liés aux marchés actions, notamment les baisses de cours, la volatilité et les pièges comportementaux auxquels les investisseurs sont souvent confrontés.
Le risque lié aux actions désigne le risque de pertes potentielles découlant de la détention d'actions de sociétés cotées en bourse. Contrairement aux titres à revenu fixe qui offrent souvent des rendements prédéfinis, les actions sont soumises aux forces dynamiques et imprévisibles du marché. Ces forces peuvent aller d'événements propres à l'entreprise à des développements macroéconomiques plus larges tels que les variations des taux d'intérêt, l'inflation et les tensions géopolitiques. De ce fait, les investisseurs en actions sont exposés à une gamme de risques pouvant entraîner des pertes en capital temporaires ou permanentes.Il est important de noter que le risque lié aux actions englobe non seulement les formes de risque mesurables, comme la volatilité des prix et les baisses du marché, mais aussi les risques intangibles liés au comportement des investisseurs. Les biais cognitifs, les décisions émotionnelles et l'effet de groupe amplifient souvent les fluctuations du marché, conduisant à des résultats d'investissement sous-optimaux. Comprendre et gérer ces multiples dimensions du risque actions est essentiel pour construire des portefeuilles résilients et maintenir une performance à long terme.Dans ce guide, nous explorons les trois principales catégories de risque actions : les pertes, la volatilité et les erreurs comportementales, chacune pouvant influencer la performance d’un portefeuille d’investissement.
Les baisses sont parmi les formes de risque actions les plus critiques et les plus visibles. Une baisse se produit lorsque la valeur marchande d'un investissement chute d'un sommet précédent à un creux, généralement mesurée en pourcentage de la valeur maximale. Les investisseurs surveillent les baisses pour évaluer l'ampleur des pertes lors des replis de marché et déterminer la période de reprise nécessaire pour retrouver les niveaux d'actifs antérieurs.
Voici quelques points importants à comprendre concernant les baisses :
- Amplitude : L'ampleur de la baisse entre le sommet et le creux ; par exemple, une baisse de 20 % sur un portefeuille d'une valeur de 1 000 000 £ indique une perte de 200 000 £.
- Durée : Le temps nécessaire à l'investissement pour se redresser et retrouver son sommet précédent. Certaines baisses se résorbent en quelques mois ; D'autres peuvent prendre des années (notamment lors de crises comme la crise financière mondiale de 2008).Fréquence : La fréquence à laquelle ces événements se produisent. Des baisses de 10 à 20 % sont relativement courantes dans les investissements en actions, et les investisseurs doivent être préparés à de telles fluctuations, qui font partie intégrante du jeu.Les baisses peuvent résulter de divers facteurs, notamment des ralentissements macroéconomiques, des replis sectoriels, une mauvaise gestion d'entreprise ou des événements plus vastes comme des pandémies ou des conflits armés. Les investisseurs ayant un horizon de placement plus court ou une faible tolérance au risque ont tendance à trouver les baisses importantes particulièrement difficiles à gérer, ce qui les conduit souvent à vendre de manière impulsive et inopportune.Comprendre le concept de baisses permet aux investisseurs de contextualiser les pertes à court terme, de se fixer des attentes réalistes et d'anticiper leurs besoins potentiels de trésorerie. Grâce à la diversification, à la gestion des risques et à l'analyse de scénarios, le risque de baisse des marchés peut être atténué, sans toutefois être totalement éliminé.L'analyse historique suggère que les marchés actions finissent par se redresser après des baisses, mais que le chemin de la reprise peut être volatil et incertain. Par exemple, l'indice MSCI World a connu des baisses supérieures à 30 % à plusieurs reprises au cours des 50 dernières années, mais les investisseurs à long terme qui ont maintenu leurs investissements ont souvent bénéficié de gains substantiels lors de la reprise qui a suivi.En définitive, les investisseurs doivent accepter que les baisses soient une caractéristique normale des investissements en actions. Anticiper ces événements, tant sur le plan stratégique que psychologique, est essentiel pour garder son sang-froid et maintenir une discipline à long terme en période de tensions sur les marchés.
La volatilité est un autre aspect essentiel du risque actions et désigne le degré de variation du prix d'une action ou d'un portefeuille au fil du temps. Elle est généralement mesurée par l'écart type, qui quantifie la dispersion des rendements par rapport à la moyenne. Un écart type élevé implique une plus grande incertitude et une plus grande variété de résultats possibles.Concrètement, la volatilité influence le sentiment des investisseurs, le risque perçu et la valeur du portefeuille. Des variations de prix soudaines et importantes peuvent engendrer de la peur ou un excès de confiance, incitant souvent à des transactions fréquentes qui peuvent nuire aux performances à long terme. Il est crucial pour les investisseurs de faire la distinction entre les fluctuations conjoncturelles à court terme et les tendances directionnelles significatives.La volatilité est souvent classée en deux catégories :Volatilité historique : l’amplitude des variations passées du cours d’une action sur une période donnée.Volatilité implicite : la prévision du marché quant aux variations de prix probables, généralement issue de modèles d’évaluation d’options comme le modèle de Black-Scholes.La volatilité n’est pas intrinsèquement synonyme de risque, surtout à long terme. Si les investisseurs averses au risque peuvent percevoir une forte volatilité comme un inconvénient, certaines stratégies, telles que l’investissement momentum, visent à tirer profit de la volatilité. Toutefois, une forte volatilité peut réduire la stabilité d'un portefeuille et accroître le risque de réaliser des transactions malvenues, guidées par des réactions émotionnelles.De plus, la volatilité a tendance à s'accentuer en période d'incertitude ou de tensions économiques. La pandémie de COVID-19 en 2020 et le début du conflit russo-ukrainien en 2022 en sont des exemples récents où la peur a poussé des indices de volatilité comme le VIX à des niveaux extrêmes, provoquant des ventes massives sur les marchés. Ces épisodes de forte volatilité coïncident souvent avec des baisses importantes, aggravant le risque global des actions.La diversification du portefeuille, le recours à des fonds d'actions à faible volatilité et un rééquilibrage systématique peuvent contribuer à atténuer les effets de la volatilité. De plus, il est souvent conseillé aux investisseurs à long terme d'ignorer les fluctuations à court terme et de se concentrer plutôt sur leurs objectifs à long terme, la répartition de leurs actifs et des stratégies d'investissement rigoureuses.Comprendre la volatilité et son impact sur les portefeuilles est essentiel non seulement pour anticiper les fluctuations potentielles des prix, mais aussi pour ajuster ses attentes et maintenir une discipline d'investissement. Reconnaître que les fluctuations font partie intégrante du parcours d'investissement peut aider les investisseurs à garder le cap et à réduire le risque de réactions néfastes en période de turbulences.
VOUS POURRIEZ AUSSI ÊTRE INTÉRESSÉ PAR CECI