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COMMENT L'INFLATION AFFECTE LES ACTIONS PAR SECTEUR ET PAR MULTIPLE DE VALORISATION

Découvrez comment l'inflation influence les rendements des actions dans différents secteurs et impacte les multiples de valorisation sur les marchés financiers.

L'inflation, souvent perçue comme un indicateur économique général, affecte différemment les divers secteurs du marché boursier. Si une hausse générale des prix peut éroder le pouvoir d'achat et influencer la politique des banques centrales, son impact nuancé sur les actions dépend de la sensibilité du secteur aux coûts, de son pouvoir de fixation des prix, de son intensité capitalistique et du comportement des consommateurs.Certains secteurs peuvent tirer profit des pressions inflationnistes, tandis que d'autres peuvent subir une compression des marges ou une chute de la demande. Comprendre comment les dynamiques sectorielles interagissent avec l'inflation est crucial pour une allocation de portefeuille efficace.1. Biens de consommation de base vs. Biens discrétionnairesLes biens de consommation de base, qui comprennent les produits essentiels tels que l'alimentation, les boissons et les produits ménagers, ont tendance à surperformer en période d'inflation. Ces entreprises ont souvent le pouvoir de fixer les prix et de répercuter la hausse des coûts des intrants, préservant ainsi leurs marges. De plus, la demande de biens de première nécessité demeure stable quelles que soient les conditions économiques, offrant ainsi une protection contre la volatilité macroéconomique.À l'inverse, les actions du secteur de la consommation discrétionnaire souffrent en période de forte inflation. Face à la hausse du coût de la vie, les ménages réduisent leurs dépenses en biens non essentiels tels que les loisirs, l'habillement et l'électronique. Cette baisse de la demande se traduit souvent par une compression des revenus, rendant le secteur particulièrement vulnérable lors de périodes d'inflation prolongée.2. Énergie et matériauxLes entreprises du secteur de l'énergie et des matériaux voient souvent leurs bénéfices augmenter avec l'inflation. Leurs produits (pétrole brut, gaz naturel, métaux) contribuant fortement à la hausse des prix, leurs revenus tendent à progresser parallèlement à l'inflation. Lorsque les prix des matières premières s'envolent, les producteurs en amont de ces secteurs bénéficient de marges améliorées et d'une trésorerie plus importante.Les perturbations des chaînes d'approvisionnement et les tensions géopolitiques induites par l'inflation peuvent accentuer la hausse des prix des matières premières, renforçant ainsi la rentabilité. En période d'inflation, les investisseurs se tournent souvent vers l'énergie et les matières premières, à la fois comme protection et comme levier de croissance.3. Secteur financierLes entreprises de services financiers présentent un cas complexe. D'une part, la hausse des taux d'intérêt – utilisée pour freiner l'inflation – améliore les marges d'intérêt nettes des banques en creusant l'écart entre les taux des prêts et des dépôts. Cela profite généralement aux banques commerciales et aux établissements de crédit.D'autre part, l'inflation peut réduire la demande de prêts, accroître le risque de défaut et contribuer à la volatilité des marchés, autant de facteurs qui impactent négativement les actions financières. Les compagnies d'assurance, avec leurs engagements à long terme, peuvent être avantagées ou pénalisées selon la manière dont l'inflation remodèle la dynamique actif-passif.4. Immobilier et services publicsLes sociétés d'investissement immobilier cotées (SIIC) peuvent constituer une protection contre l'inflation si les clauses d'indexation des loyers des baux commerciaux suivent le rythme de la hausse des prix. Cependant, la hausse des taux d'intérêt augmente le coût du capital, exerçant une pression à la baisse sur la valeur des biens immobiliers et les coûts d'emprunt.Les services publics, étant des secteurs à forte intensité capitalistique et soumis à une réglementation stricte, rencontrent souvent des difficultés en période d'inflation. Leur capacité à répercuter les coûts est limitée par les contraintes réglementaires, et la hausse des rendements obligataires rend leurs dividendes moins attractifs pour les investisseurs en quête de revenus.5. Technologie et santéLes actions technologiques sont généralement des actifs à long terme, ce qui signifie qu'une grande partie de leur valeur réside dans les bénéfices futurs. L'inflation et la hausse concomitante des taux d'actualisation tendent à peser sur les valorisations, en particulier dans les sous-secteurs axés sur la croissance. De plus, la hausse des coûts des semi-conducteurs ou de la main-d'œuvre peut comprimer les marges.Le secteur de la santé, traditionnellement défensif, fait preuve d'une plus grande résilience. La demande de services médicaux et de produits pharmaceutiques demeure relativement inélastique, même s'il convient de tenir compte des contraintes réglementaires en matière de prix et de la hausse des coûts de main-d'œuvre en période d'inflation.En résumé, l'évaluation de l'impact de l'inflation par secteur permet aux investisseurs de prendre des décisions stratégiques éclairées, en se positionnant face aux risques et aux opportunités en fonction de l'évolution de la conjoncture macroéconomique.
L'inflation influence non seulement la performance sectorielle, mais aussi considérablement les multiples de valorisation, notamment les ratios cours/bénéfice (C/B), cours/chiffre d'affaires (C/CA) et cours/valeur comptable (C/VC). Ces indicateurs, essentiels à l'évaluation des actions, sont sensibles aux taux d'intérêt nominaux et aux anticipations de bénéfices futurs, deux facteurs qui fluctuent fortement en période d'inflation.1. Le lien avec les taux d'intérêtL'un des principaux canaux par lesquels l'inflation influe sur les multiples de valorisation est celui des taux d'intérêt. Les banques centrales, notamment la Réserve fédérale et la Banque centrale européenne, réagissent généralement à la hausse de l'inflation en relevant leurs taux directeurs. Lorsque les taux augmentent, les taux sans risque (par exemple, les rendements des obligations d'État) augmentent également, ce qui rend les actions relativement moins attractives. Cela comprime les multiples de valorisation, en particulier pour les actions à forte croissance ou spéculatives.Le taux d'actualisation utilisé dans la modélisation de la valorisation augmente avec l'inflation, érodant la valeur actuelle nette (VAN) des flux de trésorerie futurs. Par conséquent, les actions dont le prix repose principalement sur les bénéfices futurs (comme les valeurs technologiques ou biotechnologiques) subissent des contractions de valorisation disproportionnées par rapport aux secteurs établis versant des dividendes.2. Impact sur le ratio cours/bénéfice (C/B)Historiquement, le ratio C/B a tendance à se contracter en période d'inflation. Cela résulte de la convergence de deux forces : des taux d'actualisation plus élevés qui réduisent la valeur actuelle des bénéfices et des augmentations de coûts dues à l'inflation qui compriment les marges bénéficiaires. Même pour les entreprises qui maintiennent une croissance de leur chiffre d'affaires, la rentabilité peut fléchir, entraînant une baisse des bénéfices et une hausse du ratio cours/bénéfice (C/B), non pas parce que l'action est plus chère, mais parce que les bénéfices sont en baisse.De plus, le sentiment des investisseurs devient plus averse au risque en période d'inflation, ce qui réduit leur disposition à payer des multiples élevés pour des bénéfices futurs incertains. Ce changement de comportement accentue la compression des ratios C/B sur les marchés.3. Ratios cours/valeur comptable et cours/chiffre d'affairesLe ratio cours/valeur comptable peut également être sous pression, en particulier pour les secteurs à forte intensité capitalistique. L'inflation réduit la valeur réelle des actifs s'ils sont comptabilisés à leur coût historique et non ajustés à leur valeur de remplacement. À l'inverse, les entreprises qui possèdent des actifs tangibles qui prennent de la valeur, comme l'immobilier ou les réserves pétrolières, peuvent maintenir, voire augmenter, leur multiple cours/valeur comptable dans un contexte inflationniste.Le ratio cours/chiffre d'affaires est lui aussi scruté de près. L'inflation fait grimper les revenus en valeur nominale, mais si ces gains ne s'accompagnent pas d'une préservation des marges, le multiple peut augmenter artificiellement. Les investisseurs doivent se méfier des discours sur la « croissance nominale » qui masquent une réelle détérioration de la rentabilité.4. Rotation sectorielle et réévaluation des multiplesEn période d'inflation, les investisseurs réorientent fréquemment leurs capitaux des secteurs à forte valorisation et axés sur la croissance (sujets à la compression des multiples) vers les secteurs axés sur la valeur. L'énergie, la finance et les matériaux, qui peuvent afficher des bénéfices solides malgré l'inflation, bénéficient souvent d'une réévaluation à la hausse de leurs multiples de valorisation, malgré les replis du marché ailleurs.À l'inverse, les secteurs de la technologie, des biotechnologies et de la consommation discrétionnaire subissent souvent des dévalorisations de leurs multiples, leurs perspectives de croissance future étant réévaluées à la lumière des pressions sur les coûts induites par l'inflation et du resserrement macroéconomique.Cette dynamique fait des multiples de valorisation des indicateurs à la fois avancés et retardés de l'impact de l'inflation sur les actions. Les multiples se contractent d'abord, anticipant les pressions inflationnistes, mais s'ajustent également a posteriori en fonction des révisions des bénéfices réels.Les investisseurs doivent donc examiner les indicateurs de valorisation de manière plus globale en période d'inflation, en faisant la distinction entre croissance nominale et réelle et en tenant compte des facteurs sectoriels favorables et défavorables.
Les actions offrent un potentiel de croissance à long terme et de revenus de dividendes en investissant dans des entreprises qui créent de la valeur au fil du temps, mais elles comportent également un risque important en raison de la volatilité des marchés, des cycles économiques et des événements propres à chaque entreprise ; l'essentiel est d'investir avec une stratégie claire, une diversification appropriée et uniquement avec un capital qui ne compromettra pas votre stabilité financière.

Les actions offrent un potentiel de croissance à long terme et de revenus de dividendes en investissant dans des entreprises qui créent de la valeur au fil du temps, mais elles comportent également un risque important en raison de la volatilité des marchés, des cycles économiques et des événements propres à chaque entreprise ; l'essentiel est d'investir avec une stratégie claire, une diversification appropriée et uniquement avec un capital qui ne compromettra pas votre stabilité financière.

Compte tenu de l'interaction complexe entre l'inflation, la dynamique sectorielle et les multiples de valorisation, les investisseurs ont besoin de stratégies bien définies pour naviguer efficacement en période d'inflation. Comprendre les classes d'actifs et les secteurs les plus susceptibles de bien performer peut constituer une protection précieuse contre l'érosion du portefeuille et même révéler des opportunités de croissance.1. Privilégier les secteurs résilients à l'inflationComme indiqué précédemment, des secteurs tels que l'énergie, les matériaux et certains secteurs financiers ont tendance à mieux performer en période d'inflation. Investir dans ces industries peut offrir des couvertures naturelles grâce à la résilience des bénéfices ou à l'exposition aux matières premières. Les actions de valeur à dividendes de ces secteurs peuvent également offrir une surperformance relative.Les REITs spécialisées dans la logistique ou l'immobilier résidentiel – avec des baux indexés sur l'inflation – peuvent également afficher des performances comparativement meilleures que celles liées à des contrats de location fixes ou à des espaces commerciaux. De même, les entreprises disposant d'un pouvoir de fixation des prix important – grandes marques de consommation ou entreprises pharmaceutiques – peuvent surperformer leurs concurrentes dont la position sur le marché est plus faible. Réexamen des facteurs de croissance et de qualité

Bien que les actions de croissance puissent stagner en raison de taux d'actualisation plus élevés, le facteur qualité – qui comprend un rendement des capitaux propres (RCP) élevé, un faible endettement et des bénéfices constants – peut constituer un refuge sûr. Les entreprises dotées de bilans solides et de modèles économiques évolutifs sont mieux armées pour résister aux pressions sur les coûts sans compromettre leur santé financière.

Les analystes recommandent de plus en plus de rééquilibrer les portefeuilles fortement exposés à la croissance afin de privilégier un mélange d'actions de croissance de haute qualité et à valorisation raisonnable, ainsi que d'actions de valeur résistantes à l'inflation. La sélection active de titres, plutôt que la réplication passive d'un indice, devient plus cruciale en période de volatilité et d'inflation.

3. Diversification des classes d'actifs

Au-delà des actions, d'autres classes d'actifs peuvent servir de protection contre l'inflation. Les matières premières – en particulier l'énergie, les métaux industriels et les produits agricoles – ont souvent tendance à progresser lorsque leurs coûts de production augmentent. Les titres du Trésor indexés sur l'inflation (TIPS), les obligations à taux variable et certains actifs alternatifs comme l'or ou les fonds d'infrastructure offrent des mécanismes de couverture supplémentaires.Les stratégies multi-actifs ou les portefeuilles à rendement absolu peuvent offrir une performance plus constante pendant les cycles inflationnistes. Ils incluent souvent des mécanismes d'allocation dynamique conçus pour réagir à l'évolution de l'environnement macroéconomique, aidant ainsi les investisseurs à éviter les pièges des replis sectoriels.4. Suivi des actions des banques centralesLes anticipations d'inflation et l'évolution des taux d'intérêt influencent fortement la performance des actions. Rester attentif aux communications des banques centrales, notamment concernant les hausses de taux ou le resserrement quantitatif, permet d'ajuster son portefeuille en temps opportun.Des changements de politique rapides peuvent rapidement réévaluer les actifs, rendant l'allocation d'actifs tactique aussi importante que le positionnement stratégique. Les instruments à court terme et l'exposition aux secteurs cycliques peuvent être avantageux lorsque les hausses de taux atteignent leur maximum, restaurant la confiance du marché et lissant la volatilité des actions. Perspective à long terme

Bien que l'inflation pose des défis à court terme, les marchés finissent par s'ajuster. Les données historiques suggèrent que les actions surperforment l'inflation sur le long terme, même si cette trajectoire peut être volatile. Les investisseurs doivent rester disciplinés, éviter les réactions impulsives et saisir les opportunités d'acquérir des titres de qualité à des valorisations réduites.

Rééquilibrer périodiquement les portefeuilles et respecter les objectifs d'investissement à long terme, tout en intégrant des réponses tactiques à l'évolution de la conjoncture économique, constitue un cadre solide pour traverser les cycles de marché induits par l'inflation.

En conclusion, comprendre l'impact de l'inflation sur les actions par secteur et par multiple de valorisation permet aux investisseurs de prendre des décisions éclairées. La diversification, la prise en compte des signaux macroéconomiques et l'allocation sectorielle stratégique sont des éléments fondamentaux pour préserver et faire fructifier le capital en période d'inflation.

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