ACTIONS À PETITE CAPITALISATION : RISQUE PLUS ÉLEVÉ, POTENTIEL DE GAINS PLUS ÉLEVÉ
Les actions de petites capitalisations comportent plus de risques, mais offrent un potentiel de croissance plus important. Découvrez les principaux avantages, risques et stratégies d'investissement dans ces entreprises dynamiques.
Malgré les risques accrus, les actions de petites capitalisations peuvent générer des rendements nettement supérieurs à ceux des grandes capitalisations sur le long terme – un phénomène largement étayé par la recherche universitaire et les données historiques du marché. Mais pourquoi les petites capitalisations surperforment-elles souvent ?
Premièrement, les petites entreprises ont un potentiel de croissance plus important. Partant d’une base plus modeste, même un succès modéré peut se traduire par une forte croissance en pourcentage de leur chiffre d’affaires, de leurs bénéfices et, en fin de compte, du cours de leur action. Une entreprise passant de 50 millions de livres sterling à 150 millions de livres sterling de capitalisation boursière peut multiplier le capital des investisseurs d’une manière qu’une entreprise de 50 milliards de livres sterling ne peut tout simplement pas reproduire dans le même laps de temps.
De plus, les petites entreprises sont généralement plus agiles et adaptables. Elles peuvent réagir plus rapidement aux tendances du marché, aux nouvelles technologies ou aux menaces concurrentielles – des avantages que les grands conglomérats peinent souvent à égaler. Ce dynamisme conduit souvent à l'innovation et au développement de produits disruptifs, qui peuvent s'avérer extrêmement lucratifs s'ils parviennent à capter efficacement la demande du marché.Un autre facteur contribuant à cette surperformance est la couverture limitée des analystes. Les petites capitalisations n'étant pas scrutées avec la même rigueur, le cours de leurs actions peut ne pas refléter pleinement leur valeur intrinsèque. Les investisseurs avertis, menant des recherches indépendantes, peuvent parfois identifier des entreprises sous-évaluées avant que le marché ne les découvre, ce qui leur confère un avantage de pionnier et des rendements exceptionnels.Des études empiriques confirment cette surperformance. Le modèle à trois facteurs d'Eugene Fama et Kenneth French, qui a fait date dans les années 1990, a introduit le concept de « prime de taille », suggérant que, toutes choses égales par ailleurs, les investissements dans les actions de petites capitalisations offrent un rendement supérieur à ceux des grandes entreprises sur le long terme. Bien que ce principe ait été remis en question ces dernières décennies en raison de l'évolution de la dynamique des marchés, il reste fondamental dans les stratégies de portefeuille axées sur l'appréciation du capital à long terme.Il convient également de noter l'attrait des fusions-acquisitions. De nombreuses petites capitalisations sont considérées comme des cibles d'acquisition par de grandes entreprises cherchant à étendre leurs capacités ou leur part de marché. Une offre publique d'achat (OPA) implique généralement une prime par rapport au cours actuel de l'action, ce qui profite aux actionnaires existants.Toutefois, pour obtenir ces rendements potentiels plus élevés de manière constante, il est nécessaire de tolérer la volatilité, d'avoir une vision à long terme et des critères de sélection rigoureux. Un suivi actif des évolutions du secteur, de la santé du bilan et de la mise en œuvre de la croissance est essentiel. Pour beaucoup, une approche diversifiée – via des fonds communs de placement ou des ETF de petites capitalisations – permet d'équilibrer le potentiel de hausse et une meilleure gestion des risques.En résumé, les actions de petites capitalisations ne sont pas simplement des investissements « plus risqués » ; elles représentent des opportunités de rendement élevé pour ceux qui sont capables d'appréhender leur complexité avec prudence et clairvoyance.